J’ai écrit récemment une nouvelle
sur le harcèlement scolaire, le sujet me tenant particulièrement à cœur. Comme
Lucas, mon personnage de « A cœur perdu », j’ai vécu des moments plus
que désagréables durant mes années collège… et je sais que c’est le cas pour
beaucoup de personnes. Beaucoup trop.
Mes années collèges ont été « sauvées »
grâce à deux amies qui m’ont permis de ne pas m’enfoncer dans un cercle de
noirceur. Elles s’appelaient Emilie et Aurélie, et leur amitié fait partie de mes
plus beaux souvenirs d’enfance. Je sais que mon adolescence aurait pu être
mille fois pire, car certains n’ont pas cette chance, malheureusement.
En plus des moqueries
incessantes, des railleries, des coups bas et des méchancetés, j’ai eu le droit
à un surnom odieux durant 4 ans. Aujourd’hui encore, je ne peux même pas
supporter d’y penser. Même après tant d’années, je me demande parfois « pourquoi
moi ? », j’essaye de comprendre. Mais la stupidité n’a pas de
logique. Il fallait quelqu’un. Et ce quelqu’un fut moi.
A cause de ça, je me suis
enfoncée dans une timidité extrême, dont je suis sortie au fil des années, après
le collège. J’avais peur des autres, aucune confiance en moi, et, même si mes
amies et ma mère étaient là, je me sentais seule face à ce cauchemar. J’avais
pourtant parlé de mon problème à mes professeurs, à ma CPE, mais à l’époque… c’était
un sujet qu’on évitait. « Ça allait passer ». Heureusement, ma mère a
été une épaule secourable quand je rentrais à la maison en larmes parce que
toute ma classe s’était moquée de moi durant les sept heures de cours.
Il est difficile d’évoquer cette période,
même après dix-sept ans. Pourtant, aujourd’hui, j’ai oublié ma timidité, je suis
sûre de moi, je suis épanouie personnellement et professionnellement. Mais il a
fallu du temps pour tourner la page, pour repousser ces méchancetés
quotidiennes.
Parce que personne ne devrait
avoir honte d’en discuter, personne ne devrait garder ce fardeau sur ses
épaules, j’ai écrit cette nouvelle. Si vous vivez une telle situation, n’hésitez
pas à en parler, que ce soit auprès de vos proches, d’associations ou de vos
professeurs, il y aura toujours une oreille pour vous guider, même si vous n’y
croyez plus…
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