dimanche 22 octobre 2017

Je vous parle de... Vingt-huit

Vingt-huit.

C'est plutôt étrange comme titre de roman, non ? Encore plus étrange quand vous savez que ce seul chiffre m'a inspiré toute une saga.

Je venais de finir l'écriture d'Evolutio, j'étais dans la recherche d'idées pour mon nouveau bébé. Et alors, mon petit cerveau d'auteur s'est mis à tourbillonner dans tous les sens. Pourquoi ne pas écrire une histoire d'amour ? Non. Une histoire dans le futur ? Déjà fait. Un thriller ? Non. L'idée ne venant pas, j'ai jeté sur le papier des titres. Ce qui me passait par la tête. Des choses aussi stupides que "Bad boy" à..." Vingt-huit".

Vingt-huit. Hop, un déclic s'est fait. Un nom. Une identité. Une peur. Un rôle. Voilà ce que je pouvais faire de ce nombre. Alors, est née mon héroïne, Olivia. Elle est un Chiffre, elle est une chose, elle est Vingt-huit. Un simple numéro inscrit sur un bout de papier lui a tracé tout un monde.Olivia en est désormais au troisième volet de ses aventures. Elle vit dans ma tête, dans vos liseuses, entre vos mains, dans vos esprits.

Tout a démarré d'un simple numéro...


Vingt-huit.


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BROCHÉ

Tome 1 (regroupant les épisodes 1 et 2)
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mercredi 8 mars 2017

Pourquoi avoir écrit une nouvelle sur le harcèlement scolaire ?

J’ai écrit récemment une nouvelle sur le harcèlement scolaire, le sujet me tenant particulièrement à cœur. Comme Lucas, mon personnage de « A cœur perdu », j’ai vécu des moments plus que désagréables durant mes années collège… et je sais que c’est le cas pour beaucoup de personnes. Beaucoup trop.

Mes années collèges ont été « sauvées » grâce à deux amies qui m’ont permis de ne pas m’enfoncer dans un cercle de noirceur. Elles s’appelaient Emilie et Aurélie, et leur amitié fait partie de mes plus beaux souvenirs d’enfance. Je sais que mon adolescence aurait pu être mille fois pire, car certains n’ont pas cette chance, malheureusement.

En plus des moqueries incessantes, des railleries, des coups bas et des méchancetés, j’ai eu le droit à un surnom odieux durant 4 ans. Aujourd’hui encore, je ne peux même pas supporter d’y penser. Même après tant d’années, je me demande parfois « pourquoi moi ? », j’essaye de comprendre. Mais la stupidité n’a pas de logique. Il fallait quelqu’un. Et ce quelqu’un fut moi.

A cause de ça, je me suis enfoncée dans une timidité extrême, dont je suis sortie au fil des années, après le collège. J’avais peur des autres, aucune confiance en moi, et, même si mes amies et ma mère étaient là, je me sentais seule face à ce cauchemar. J’avais pourtant parlé de mon problème à mes professeurs, à ma CPE, mais à l’époque… c’était un sujet qu’on évitait. « Ça allait passer ». Heureusement, ma mère a été une épaule secourable quand je rentrais à la maison en larmes parce que toute ma classe s’était moquée de moi durant les sept heures de cours.

Il est difficile d’évoquer cette période, même après dix-sept ans. Pourtant, aujourd’hui, j’ai oublié ma timidité, je suis sûre de moi, je suis épanouie personnellement et professionnellement. Mais il a fallu du temps pour tourner la page, pour repousser ces méchancetés quotidiennes.


Parce que personne ne devrait avoir honte d’en discuter, personne ne devrait garder ce fardeau sur ses épaules, j’ai écrit cette nouvelle. Si vous vivez une telle situation, n’hésitez pas à en parler, que ce soit auprès de vos proches, d’associations ou de vos professeurs, il y aura toujours une oreille pour vous guider, même si vous n’y croyez plus…

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mardi 21 février 2017

Accueillir la critique

Dur dur la vie d'auteur... du moins quand on reçoit une critique. Et oui, elle fait mal, cette claque, ce commentaire qui vous dit que votre livre n'a rien à faire sur les étagères d'une librairie. 

Parfois, on voit des auteurs attristés crier leur peine sur les réseaux sociaux. On voit des chroniqueurs outrés crier leur peine de voir les auteurs crier leur peine. Et alors, on aperçoit même des auteurs peinés de voir les chroniqueurs crier leur peine de voir les auteurs affirmer leur douleur. Enfin, vous m'avez compris, on peut vite entrer dans un cycle infernal, avec en définitif une mauvaise publicité, parce que la critique est constructive et que l'auteur doit l'accepter, point final.

Ahem. On oublierait pas un truc, là ? Ah oui, l'humanité.

Imaginez. "Il faut débrancher son cerveau pour lire tel livre". Oui oui, on m'a dit ça. Au début, on réagit à peu près comme ça : "AaaaaaaaAAAAAAH, mais pourquoi pourquoi pourquoi ? C'est méchaaaaant, monde crueeeeeeeeeeeeeeel, diaaaantre". On cherche la première fourchette qui se passe pour se faire un mini hara-kiri (qui ne dépassera pas le stade du j'ai-touché-ton-pull-coucou), puis on essaye de relativiser. Mais c'est dur de relativiser, alors on relit la chronique, on la relit, on la rerelit, on pleure un peu, on la rererelit, on... on est triste, voilà, c'est dit. Parce qu'on est humain. (Si vous être un extraterrestre / fantôme / loup-garou, désolée de vous avoir importunés, vous pouvez passer votre chemin, mais merci quand même !)

Deux possibilités :

-La chronique est constructive. Ok, on prend sur soi, on remercie le lecteur, on ravale son égo et on investit dans une usine de chocolat. Etape suivante, reprendre ses écrits et chercher les fautes.

-La chronique est un ensemble de "c'est nul, pathétique, rien à lire, livre pitoyable, aaah  j'ai perdu quinze heures de ma vie, il est temps de m'apitoyer un siècle pour compenser ça". Là, vous avez le droit de vous insurger. Bon, évitez quand même de chercher le bottin le plus proche pour aller chez le lecteur avec votre hache. La solution la plus sage est de garder sa colère et de bougonner dans son coin (et là, je plains votre plante verte). 

Récemment, j'ai reçu une critique qui m'a fait très mal et que je n'ai pas trouvé constructive. J'ai eu beaucoup de mal à l'accueillir, j'avoue. A mes yeux, elle était juste destinée à être blessante. Aujourd'hui encore, je me demande si j'ai réagi en tant que personne blessée ou en tant qu'auteur.

En ce moment, je vois fréquemment des auteurs se faire lyncher parce qu'ils ont osé se plaindre. Alors non, ce n'est pas une solution, évidemment. Mais si la critique est vraiment difficile, si elle descend une année de travail, si elle vous remise au niveau d'auteur de caniveau (ceux qui écrivent pour les rats ?), est-il normal de réagir humainement ? Tout le monde doit-il être un roc, pouvoir accueillir la douleur de voir son travail mis à mal en serrant les dents et bombant le torse façon Terminator (Rambo ? Chuck Norris ? Gibbs ?) ?

N'oubliez pas ce truc qui s'appelle l'humanité... et peace and love :)

(et je suis désolée si vous voyez des petites fautes d'orthographe sur cet article, mais il est publié sur un coup de tête et non relu...:p )




jeudi 29 décembre 2016

Lilly Morris

Bonjour !

J'avais commencé à écrire cette histoire il y a de nombreux mois, avant de me lancer dans Ruines. Et puis je l'ai abandonné, pour Alex et Max.
Ensuite, je ne l'ai pas repris car l'héroïne est journaliste, comme mon autre personnage de romans, Sun Bartas. Je ne voulais pas faire du réchauffé.
Mais, ici, les caractères sont différents, l'histoire aussi. Je me suis inspirée de fanfics que j'écrivais il y a quelques années pour écrire cette histoire. Je me suis fait plaisir en la reprenant et en la remaniant, alors, je vous la poste ici...
J'espère que ma fougueuse Lilly va vous plaire :)
Bonne lecture !


Résumé :

A vingt-cinq ans, Lilly Morris est reporter pour une grande chaîne d'actualité américaine. Mais elle est surtout la colocataire et la responsable de deux adolescentes de dix-sept ans, Lola et Alison.
Le jour où ses "petites soeurs" sont mêlées à une sombre affaire de  tueur en série, Lilly décide de plonger tête la première dans l'enquête qui concerne ses protégées. Même si cela doit la mettre en danger. Même si elle doit profondément agacer l'agent de police Michael Vennant... 


Chapitre 1



L’officier de police Michael Vennant frotta ses paumes gelées l’une contre l’autre, le menton levé vers le troisième étage de l’immeuble, où il devait se rendre. Quelques flocons de neige pleuvaient sur lui et parsemaient ses joues, sans qu’il y prête attention, occupé à observer les trois fenêtres allumées et décorées de quelques décorations de Noël. Malgré lui, il allait devoir hautement perturber des personnes qui n’attendaient que de la joie d’une telle période.
Il attendit que sa collègue ait claqué sa portière et arrive à son niveau afin de lâcher sa pensée :
— On devrait attendre que les fêtes soient terminées.
— Ordre du chef, Mike. Et puis, plus vite elles seront au courant, plus vite on pourra agir.
Même s’il détestait quand sa collègue avait raison – ce qui était toujours le cas —, il acquiesça d’une grimace puis se dirigea vers l’entrée du bâtiment, ses semelles crissant sur le tapis blanc. Une personne sortit de l’immeuble au moment où ils y arrivaient, leur permettant ainsi de rentrer sans avoir à se présenter via l’interphone. Ils grimpèrent dans l’ascenseur, dans lequel filtrait en sourdine une musique d’ambiance.
— Le vingt-quatre décembre… soupira une nouvelle fois Michael en d’adossant à la paroi de la cabine. On devrait être en train de préparer nos cadeaux, plutôt que de venir ennuyer ces gamines. J’ai acheté de superbes boîtes de pâté au thon pour mon chat, j’ai hâte de lui donner.
Il sourit en repensant à son animal, adopté l’an dernier dans un refuge après avoir été trouvé presque mourant, une patte en moins. Désormais, Blinis pesait presque six kilos et partageait avec lui des dizaines de pavés de saumon par an, leur repas préféré.
— Tu sais que tu es invité chez moi, répondit-elle délicatement.
Il releva le menton, comme si cette proposition était offensante. Elle l’était, d’ailleurs. Parce qu’elle cachait mal la pitié de sa collègue.
— Blinis et moi comptons passer un agréable moment devant un film, mais merci.
Le reste du trajet jusque l’appartement 312 se fit dans un silence devenu gêné. Un air de musique s’échappait dans le couloir. Michael laissa échapper une grimace en reconnaissant All I Want For Christmas Is You de Maria Carey. Maïa sourit, amusée.
— Ta chanson préférée, ironisa-t-elle.
— Plutôt me planter un couteau dans le ventre que d’écouter ça de ma propre volonté, rétorqua-t-il.
— Et tu as pensé à Blinis ?
— J’ai fait un testament, il hériterait de toute ma fortune.
— Un chat hériterait de ta fortune ?
— Ouais, mais je n’ai pas l’intention de mourir aujourd’hui. Ni demain. Ni après-demain. Ni dans un jour proche.
Maïa sourit en secouant ses longs cheveux bruns. Son partenaire fronça le nez comme pour lui indiquer ce qu’il pensait de son avis, et frappa à la porte, pressé de repousser cette discussion qu’il sentait venir. Un « j’arrive » retentit, suivi de bruits de pas. Une jeune femme vint leur ouvrir, la main gauche protégée par un gant de cuisine. Elle ouvrit de grands yeux en détaillant Michael et Maïa.
— Oui ? J’ai mis la musique trop fort ?
Michael sortit son badge et le lui tendit.
— Police de Providence, officiers Acolas et Vennant. Nous pouvons entrer quelques minutes ?
La jeune fille arrondit le regard et se décala pour les laisser passer. Michael et sa partenaire entrèrent en détaillant les lieux. Le salon, ouvert sur une petite cuisine, était illuminé grâce aux trois fenêtres de l’appartement que Michael avait vues du parking. Un sapin de Noël mangeait un coin de la pièce, et de multiples décorations roses et violettes retenaient l’attention, un peu partout. Une odeur délicieuse de sucre et de beurre lui mit l’eau à la bouche.
Les colocataires étaient prêtes à fêter Noël et il allait gâcher ça. Il masqua son trouble en analysant les traits de la jeune femme, cherchant son nom dans ses souvenirs. Il avait étudié le dossier en voiture, avant de venir, mais les trois prénoms se mélangeaient dans sa tête.
— Lola Baker ? tenta-t-il en replaçant son badge dans sa poche.
— Elle a fait quelque chose de mal ? grimaça son interlocutrice.
— Non.
— Alors, c’est moi.
Elle passa la main dans ses cheveux châtains, répandus dans son dos et retenus par une barrette à l’effigie du père Noël. Une autre jeune femme sortit d’un couloir, de multiples guirlandes bleues dans les mains.
— J’en ai trouvé d’autres et… oh ! Je n’avais pas vu qu’il y avait du monde ! Bonjour !
La nouvelle arrivante avait le même âge que la dénommée Lola, dix-sept ans, comme le lui avait appris son dossier. Ses cheveux roux encadraient son minois juvénile et accentuaient sa peau pâle et ses multiples taches de rousseur. Elle envoya un large sourire aux deux officiers de police en déposant les guirlandes sur la table.
— Vous avez senti l’odeur du gâteau, c’est ça ? Vous êtes les deuxièmes voisins à venir aujourd’hui, mais sachez que…
— Ils sont de la police, Alison, l’interrompit Lola.
La rouquine porta la main à sa bouche, son regard s’arrondissant sous la stupeur.
— Oh. On a fait quelque chose de mal ?
Michael secoua la tête et désigna son épais manteau. Après le temps glacial, la chaleur de l’appartement était étouffante. La sueur commençait à recouvrir son dos.
— Il fait très chaud, je peux…
Lola tendit les mains en acquiesçant.
— Bien sûr ! Donnez !
Il enleva son blouson, imité par Maïa. Lola leur désigna une chaise, Alison fila dans la cuisine après avoir piqué le gant de cuisine de l’autre jeune femme.
— Attendez-moi juste une seconde, je vais éteindre le four ! Je suis désolée de vous faire patienter, mais mes cookies risquent de brûler et ce serait vraiment dommage parce que je les ai cuisinés avec beaucoup beaucoup d’amour, et même encore plus que ça, alors vraiment, je ne voudrais pas qu’ils brûlent et donc, je vous demande quelques petites secondes et… ouch ouch, c’est chaud… et voilà, j’ai presque fini et donc…
— Mademoiselle Campbell… intervient Maïa après avoir échangé un regard avec son coéquipier, vous pouvez prendre votre temps pour sortir ces gâteaux…
— Et rester calme, ajouta Michael, nous ne sommes pas là pour vous arrêter.
Alison porta son index rouge à sa bouche, après avoir déposé sa plaque de cuisson sur le plan de travail. Elle émit un rire gêné en trottinant vers la table.
— Désolé, bafouilla-t-elle en s’asseyant.
— On vous écoute, maintenant, indiqua Lola. Pourquoi êtes-vous ici ?
— On nous a parlé de trois colocataires, Lola Baker, Alison Campbell et Lilly Morris. Où est la dernière ? demanda Michael.
— Ici.
La porte claqua derrière cette réponse, ne manquant pas de le faire sursauter. Il observa la nouvelle arrivante, qui ôtait son manteau de cuir rouge parsemé de neige pour le jeter sur le canapé. Il ne l’avait pas entendu arriver, malgré ses talons de plusieurs centimètres. Elle l’observait du même œil méfiant que lui.
— Nous sommes donc au complet, commenta Michael.
— Vous êtes surtout chez nous, rétorqua la nouvelle arrivante. Vous êtes ?
Michael s’occupa des présentations. Lilly ôta son écharpe et avança vers eux, se plaçant entre ses deux colocataires, mains sur le haut de leurs dossiers. Son regard lançait mille éclairs, à la surprise du policier.
— Je suis la seule personne majeure, dans cette pièce, et je vous demanderai donc de ne plus venir interroger mes colocataires quand je ne suis pas là.
— Qui vous a parlé d’interrogation ? répondit Michael sur le même ton acerbe.
— Vous avez un carnet dans les mains, ce n’est pas pour faire joli, officier.
— Effectivement, c’est plutôt pour prendre des notes sur des comportements tels que le vôtre.
— Du calme ! intervient Maïa en tendant les mains vers chacun d’eux. Michael, mademoiselle Morris, peut-on parler entre gens civilisés, s’il vous plait ?
Lilly émit une moue ennuyée, mais acquiesça. Elle avança jusqu’au frigo et attrapa une bouteille d’eau gazeuse, avant de se laisser tomber sur le siège vide, au côté des deux autres colocataires.
— Je vous écoute, dit-elle en retirant le bouchon de sa boisson.
Maïa se racla la gorge et interrogea son coéquipier du regard, avant de se lancer :
— Vous êtes peut-être au courant du décès de Carmen Maniz, à Détroit, hier soir ?
— Tout le monde en a parlé, opina Lola en fronçant le nez. C’était tellement horrible…
— Je déteste regarde les informations, ajouta Alison. Il y a tellement d’horreurs dans le monde, alors qu’on pourrait tous s’aimer et se tenir la main. Enfin, vous voyez… tout le monde me dit que je vis dans un monde de Bisounours, mais je crois tellement en l’amour et…
— Alison, mon chou, on a compris, l’interrompit doucement Lilly.
Elle darda son regard froid sur Michael. L’irritation piqueta la peau du policier.
— Pourquoi nous demander ça, à l’exception de nous gâcher Noël ?
Michael posa les coudes sur la table et joignit les mains devant lui. Il détestait déjà se réponse à venir, même si le comportement de Lilly Morris lui donnait envie de lui envoyer au visage la mauvaise nouvelle, juste afin qu’elle soit calmée. Vingt-cinq ans et déjà reporter pour une chaîne de télévision américaine. Le dossier n’avait pas menti, elle avait un caractère de feu, comme il pouvait le constater. Mais les deux autres étaient de simples adolescentes. Il lorgna tour à tour les trois colocataires, son visage s’assombrissant au fil des secondes.
— Quelque chose dans l’enquête pourrait nous faire penser que vous seriez concernées, toutes les trois.
— Qu’insinuez-vous ? gronda Lilly.
— Du calme. Je ne veux pas dire que vous êtes suspectes. Du moins, pas encore.
— Alors, qu’insinuez-vous ? répéta-t-elle.
Michael plongea la main dans sa poche et en sortit une pochette transparente, contenant un morceau de papier sur laquelle étaient tracés deux noms, au stylo bille. L’encre avait commencé à se diluer à cause de l’humidité qui imprégnait une partie du document, mais les noms étaient encore visibles : Baker et Campbell. Ils étaient suivis d’un smiley négatif.
— Ce papier était dans la paume de la victime. L’enquête nous a prouvé qu’il y a été placé suite à sa mort.
Il sonda les colocataires d’un regard lourd.
— Nous avons donc des raisons de penser que ce pourrait être un avertissement… que vous pourriez être en danger.
— En danger ? répéta Lola, plus pâle que jamais, tandis qu’Alison lâchait un petit cri et que la troisième recrachait à moitié son eau gazeuse.
— Oui. Le tueur pourrait s’en prendre à vous.
Il plongea son regard bleu dans celui, noisette, de la plus âgée des colocataires.
— Vous acceptez notre présence, désormais, mademoiselle Morris ?


dimanche 11 décembre 2016

La panne d'écriture. Ou comment bousculer ses codes.

Hello !

Je ne pensais pas pouvoir la côtoyer un jour, ma muse étant à mes côtés depuis des années et des années, et ne me lâchant jamais plus de quelques heures. Mais, elle est arrivée, cette « panne d’écriture » totalement imprévue.

J’avais commencé à écrire un roman que je voulais développer sur deux ou trois tomes, racontant l’histoire d’un jeune garçon qui se retrouve du jour au lendemain complètement seul dans la ville de New York. Bien sûr, le mot « seul » était relatif.

Les idées étaient là, les personnages créés, l’envie de développer l’histoire aussi. Mais... mais quelque chose a freiné mon écriture. Au bout de 5000 mots, je bloquais sur un passage. Je me suis forcée à écrire, mais je n’aimais pas ma prose, ni le caractère de mes personnages. J’ai tout effacé. J’ai recommencé. Et alors, je me suis rendu compte que je n’y arrivais pas. Mes personnages étaient creux, je me forçais à écrire, je n’y trouvais plus la passion, le plaisir.

Une première chez moi, je peux vous l’assurer. Ce fut donc un gros bug, une grosse frayeur. Ma passion s’était-elle dissipée ? En avais-je fini avec l’écriture ?

Oui, mais une Sophia ne reste pas avec des questions, car tout problème a sa solution. J’ai donc refermé le projet « Only », j’ai ouvert une nouvelle page Word. Et j’ai laissé mes doigts courir sur le clavier, sans réfléchir.

Est alors né un nouveau personnage. Une jeune femme, Olivia. Sun Bartas n’était donc plus ma seule héroïne féminine, j’ai bousculé mes codes qui étaient de suivre un personnage masculin pour retrouver une version plus douce, plus féminine, beaucoup plus sensible (ou du moins démonstrative) que mon Alex ou mon Tom.

Après avoir écrit, sans aucune idée de où j’allais, environ 2000 mots, je me suis posée devant ma page Word et je me suis relue. Et alors, les idées ont fusé. Je me suis dit que je venais de mettre sur papier une autre de ces histoires qui était là, en moi, depuis des mois et des mois. Que ma panne d’écriture provenait peut-être du fait que je n’avais pas envie d’écrire Only maintenant, parce que je voulais d’abord me pencher sur cette histoire.

J’ai donc continué à écrire, après avoir posé quelques idées sur une page Word et créé une fiche pour les personnages principaux. Et, fait exceptionnel, j’ai réussi à écrire 10 000 mots en 2 jours. Oui, 2 jours. Un petit week-end, et mon Olivia avait déjà toute une histoire, un passé, des sentiments, des ambitions, des émotions.

Une quinzaine de jours plus tard, mon projet me porte et me motive plus que jamais. Moi qui ne pensais pas écrire un autre roman que Sun Bartas sur une héroïne féminine, qui me revoyait me plonger dans une dystopie, j’ai bousculé mes codes. Je pars dans le fantastique, sur un roman ou l’émotion, les sentiments et l’action seront prioritaires.

Ce roman s’appellera « Vingt-huit ». À découvrir en 2017... :)

Enjoy !